UE appelle à la paix au Liban, Hezbollah répond à l’assassinat

Le responsable de la politique étrangère de l’Union européenne, Josep Borrell, a souligné lors de sa visite au Liban aujourd’hui, samedi, la nécessité d’éviter l’escalade régionale, tandis que le Hezbollah a annoncé l’exécution d’une “réponse initiale” à l’assassinat de Saleh Al-Arouri, vice-président du bureau politique du Mouvement de résistance islamique (Hamas), dans la banlieue sud de Beyrouth.

Après sa rencontre avec le Premier ministre par intérim libanais Najib Mikati et le ministre des Affaires étrangères Abdallah Bou Habib, Borrell a déclaré qu’il observait “un échange intensif de tirs préoccupant le long de la Ligne bleue”, faisant référence à la ligne de démarcation entre le Liban et Israël.

Le responsable européen a informé Israël que “personne ne sortira vainqueur en cas de déclenchement d’un conflit régional”, soulignant la nécessité d’éviter de pousser le Liban dans un tel conflit.

De son côté, le Premier ministre libanais a déclaré : “Nous sommes des chercheurs de paix, pas des incitateurs à la guerre… et nous menons les contacts nécessaires à cet égard, car toute explosion à grande échelle dans le sud du Liban conduira la région à une explosion générale.”

Mikati a appelé à “mettre fin aux violations israéliennes de la souveraineté libanaise et à se retirer des territoires libanais”, confirmant l’engagement de son pays à appliquer la résolution du Conseil de sécurité des Nations unies numéro 1701.

Dans le même contexte, le ministre libanais des Affaires étrangères a déclaré avoir discuté avec Borrell de la mise en œuvre de la résolution 1701, émise par le Conseil de sécurité en août 2006, concernant les arrangements de cessez-le-feu entre le Liban et Israël.

D’autre part, le Hezbollah libanais a annoncé ce samedi matin avoir lancé plus de 60 missiles en direction d’une “base de surveillance aérienne” israélienne en réponse à l’assassinat de Saleh Al-Arouri.

Le parti a précisé dans un communiqué que ses combattants avaient ciblé la base de surveillance de Miron avec 62 missiles de différents types “dans le cadre de la réponse initiale à l’assassinat du grand commandant Cheikh Saleh Al-Arouri et de ses frères martyrs, dans la banlieue sud de Beyrouth.”

Le communiqué ajoute que les missiles ont “causé des dommages directs et confirmés” à la base. La base est située sur le sommet du mont Hermon et abrite une installation militaire chargée de surveiller les opérations de l’aviation israélienne.

Al-Arouri a été tué mardi dernier avec six membres du Hamas, dont deux commandants des Brigades Al-Qassam, la branche militaire du mouvement, lors d’une frappe aérienne visant un bureau du mouvement dans la banlieue sud de Beyrouth, bastion du Hezbollah, dans la première attaque de ce type dans la capitale libanaise depuis le début de la guerre à Gaza.”UE appelle à la paix au Liban, Hezbollah répond à l’assassinat”